Nous sommes actuellement à la mi-février de cette belle année 2013 si bien entamée, et voilà non pas le récit, car je ne prendrai plus la peine d'écrire des romans comme précédemment, mais la synthèse (photo et vidéo) de cette fabuleuse semaine de novembre passée en compagnie de Pascal et Vivi, dans cet incontournable spot touristique australien: la Great Ocean Road !
Voici notre campervan avec lequel nous avons parcouru environ 1500Km en 7j. Alors c'est pas l'hôtel 4étoiles mais pour faire sa vie en pleine nature c'est top ! frigo, gazinère, électricité...la totale !
Première plage aux abords de Bell's Beach où finalement ils n'ont pas tourné Point Break, mais qui reste un énorme spot de surf réservé aux plus expérimentés.
Alors voilà la petite histoire de cette Great Ocean Road. Elle fut construite par les vétérans australiens de la première guerre mondiale. Il est écrit sur la stèle que L'australie, proportionnellement au nombre de troupes envoyées au combat, serait le pays à avoir payé le plus lourd tribut en pertes humaines. Et qu'est ce que le gouvernement leur propose en rentrant de cette traumatisante escapade européenne ... je vous le donne en mille, aller bosser comme des bagnards pour construire cette route ô combien merveilleuse de 243 Km !
Fin de la première journée face à cette baie magnifique, le périple est riche de promesses ! C'est avant tout l'avantage premier de la Great Ocean Road, une densité incroyable de sites tous plus beaux les uns que les autres ! Car pour exemple, cette baie pourtant superbe paraîtrait presque anecdotique tant ce genre de paysages s'enchainent, tant cette côte morcellée, livre sans cesse des points de vues uniques, que ces bons vieux vétérans ont su mettre en valeur !
Aussi incroyable que celà puisse paraître voici à peu de chose près le contre-champ de la photo précédente. A gauche l'Océan majestueux, à droite les vallons délicatement boisés semblant abriter quelques maisons de hobbit dissimulées.
Un des emblèmes de l'Australie après ces inévitables kangourous c'est bien évidemment, le Koala. Le moins qu'on puisse dire de cette peluche attendrissante c'est qu'elle n'est pas d'un dynamisme incroyable, leur allure apathique et la lenteur avec laquelle ils se meuvent, témoignent de leur quotidien des plus stressants, consacré essentiellement à dévorer des kilos de feuilles d'eucalyptus. Il n'y a qu'à voir l'état des arbres après leur passage, pas une feuille ne subsistent. Ayant passé la nuit avec eux dans ce charmant Bimbi Park, nous avons eu l'occasion d'entendre le son qu'ils émettent (sorte d'érucation guturale) et qui n'est en rien à l'image de cette bestiole si mignone.
Vous pardonnerez les commentaires peu flatteurs, que je n'ai pu retirer faute d'ordi assez puissant pour faire du montage !
Alors celle-là, je ne sais pas pour vous mais pour moi c'était une première ! La douche payante dans un camping, j'ai jamais vu mais passe encore, mais à 1$ les 3min avec ce boitier dans la cabine, ça surprend ! Pour le amateurs de Koala, pensez à prévoir de la monnaie pour rester propre !
Papa Kangourou qui gonfle les pecs pour nous dire qu'ici, c'est lui le boss et qu'il y a pas intérêt à faire du grabuge autour de sa petite famille ! L'allure des ces animaux est réellement unique, ils sont fascinants pour la simple et bonne raison que ça ne ressemble à rien de ce qu'on a pu voir ailleurs mis à part peut être leur tête de lapin géant ! En plus ils ont des comportements assez drôles vous allez voir ! Et soit dit en passant l'animal est aussi beau qu'il est bon, une des meilleures viandes que j'ai mangé jusqu'à présent, assurément !
La maman Kangourou n'affectione pas particulièrement les marmots qui s'éternisent dans sa poche, pour la bonne raison que c'est lourd à trimbaler ! C'est pourquoi tant que ce dernier reste "dans les jupons de sa mère" celle-ci ne s'embarrasse pas de savoir si celui-ci a le temps d'attraper quelques brins d'herbes lors de ses allées et venues.
Pour ceux qui ne l'aurait pas compris, l'Australie est le pays du gigantisme, tout est plus grand que chez nous,tout, à commencer par la faune. En témoigne ce "petit" grillon de 6cm au bas mot. Vous imaginez peut-être du coup, le boucan que fait ce truc durant la nuit !
Faute de météo favorable le second jour, nous avons modifié nos plans, délaissé la côte trop nuageuse et opté pour la ballade à cheval à travers le Granpians national parc, de toute beauté ! L'aventure fut belle et mémorable, tout comme nos démarches les 3 jours suivants !
Ci-contre mes oiseaux australiens préférés, une espèce de "Parots" ou moineaux, mais format australien ça fait la taille d'un gros merle. Ils ont un chant des plus variés souvent très amusant et se déplacent souvent par paire.
Mais l'attraction principale des Granpians reste sans conteste les MacKenzie Falls avec le premier niveau ci-dessus et la vraie chute ci dessous ! Nous nous sommes dorés la pilule une petite heure, les pieds dans l'eau et les oreilles noyées dans la musique puissante de cette cascade. Cascade dont je ne peux donner avec certitude la hauteur, mais qui doit s'approcher d'une bonne vingtaine de mètres sur une bonne quinzaine de large, bref du gros débit !
Non content de posséder des chutes d'eau magnifiques, ce parc national géant offre nombreuses randonnées que nous ne pouvions nous permettre de faire, mais dont certaines amènent à ce point de vue dominant la vallée et ses centaines d'hectares de forêt.
Quoi de plus agréable après les sommets, cascades et forêts d'un parc national que de retrouver cette baie magnifique du Cap Bridgewater et sa plage de sable fin. Considérée comme une des plus belles plages d'Australie (selon lonely planet) son eau, même en début d'été reste assez fraîche mais d'une telle pureté, qu'avant mon séjour en Thailande je la considérais comme une des plus belles eaux dans lesquelles il m'a été permis de me baigner. C'est pourquoi j'ai ajouté le sable blanc de cette merveilleuse plage à ma collection.
Ces curieuses cheminées de pierre atteignant parfois 2 bons mètres nous ont laissés plus que perplexes ?! Etaient-ce des cheminées marines par lesquels les gaz du plancher océanique s'échappaient, un genre de termitières pétifiées au fil des siècles ou encore des troncs d'arbres dévorés de l'intérieur par de petites bébêtes voraces et qui se seraient fossilisés ? Le mystère reste entier !
Dans le même registre, ces roches acérées semblent avoir été sculptées par les intempéries les plus violentes voire des pluies vraiment très acides. Plus vraisemblablement la nature calcaire de la roche et les vents puissants chargés de sel ont dessiné certaines formes parfois étonantes, comme cette espèce de "peluche" flippante au premier plan... et non je n'ai rien fumé !
En retournant en direction de Melbourne nous avons écumé les nombreuses côtes magnifiques, dont cette plage superbement sauvage mais dont l'accès demeure assez bien dissimulé. Comme vous pouvez également le voir le jour touchait à sa fin et l'appel du ventre nous a vite fait renoncer à une nouvelle exploration. C'est d'ailleurs ce soir là que j'ai fait la connaissance de la famille vandelle, famille incroyable venue du Jura et partie faire un tour du monde avec leurs enfants de 5 et 6 ans. Vous trouverez le lien de leur blog dans la rubrique liens utiles.
Mais avant de s'installer pour une nouvelle nuit dans un camping tenu par un bon australien du cru empestant l'alcool mais charmant au demeurant, nous avons tenté de voir le coucher de soleil sur les "12 apôtres" très proches. Notre faculté d'ubiquité n'étant malheureusement pas encore tout à fait au point, nous sommes arrivés après que le soleil se soit noyé dans la mer de Tasman, mais l'instant n'en était pas moins magnifique pour autant.
Nous sommes donc allés y jeter un coup d'oeil le matin suivant et c'est vrai que c'est vraiment très beau, même du point de vue aménagé pour recevoir les centaines de touristes qui défilent chaque jour. Originellement 12, ces formations rocheuses ne sont plus que 6 aujourd'hui a tenir tête aux assauts acharnés d'inlassables vagues. Je regrette juste de ne pas avoir pu profiter de ce panorama façon Etretat australien depuis la plage, car l'immensité du site donne déjà cette sensation si agréable de se sentir tout petit et dans le même temps tellement privilégié.
Un peu plus tard dans la matinée, nous avons rejoint Loch Ard Gorge et sa baie où nombre de navires pris par les violentes tempêtes de la région venaient s'échouer. De cette plage, on pourrait se croire naufragé sur une île déserte ou encore pirate ayant trouvé le bout de terre où enfouir son trésor, le décor est parfait pour laisser vagabonder son imagination.
Encore un peu plus loin sur le littoral se trouve le "bay of Island coastal park" où nous avons suivi un sentier au sommet de falaises abruptes surplombant criques acérées et baies ouvertes peuplées d'îlos rocheux. Une ballade superbe qui impressionne une nouvelle fois par le gigantisme du site mais aussi par la densité de merveilles géologiques.
En témoigne cette autre baie située à quelques centaines de mètres de la précédente et qui a un caractère totalement différent. Notamment avec ces pitons rocheux en forme de têtes stylisées qui se font vigies du paysage côtier. L'air vif chargé d'embrins vous fouette le visage, vous revigore comme tout bon littoral et l'immensité de ces espaces procure un sentiment de liberté et de bien-être incroyable, j'ai déjà envie d'y retourner !
Toujours dans le même parc, se trouve un énorme tunnel creusé par la mer dans un calcaire des plus tendres, si bien que ce bras de mer s'avance relativement loin dans les terres. Malheureusement, il est impossible de remonter ce "fleuve" souterrain et ce petit canyon d'une bonne quinzaine de mètres car au sol, la végétation se fait bien trop dense et hostile.
Après un arrêt glace artisannale des plus savoureux, nous avons fait un bout de route sur le chemin du retour pour rejoindre Lorne et les "Erskine Falls". Ces chutes d'eau d'une trentaine de mètres environ, sont au fin fond d'une vallée forrestière façon Jurassic Park, ce qui présente l'avantage de couper grandement le rayonnement solaire donc de réduire la température. Vous pouvez voir au premier plan à droite ce qui ressemble à un palmier mais n'est autre qu'une fougère, nous les connaissons sous formes de buissons voire d'arbustes, ici ce sont des arbres !
Voilà malheureusement tout ce qu'on aura vu des mini pinguoins de Philip Island... et oui les plus petits représentants de l'espèce, caractéristiques de la mer de Tasman, ne sont visibles que dans un spectacle (bien évidement payant) qui n'est en plus qu'à partir de 22h car ces ptites bêtes vivent à l'espagnole !
Faute de pinguoins, nous avons pu voir une partie de l'île qui comme son nom le présageait était super sympa ;) avec des côtes à faire pâlir les bretons de jalousie, de larges étendues fleuris naturellement et un rassemblement de mouettes amoureuses donc très agressives plus qu'impressionnant...!
Voici en condensé, les différentes étapes de notre semaine passée à explorer la riche et merveilleuse Great Ocean Road que vous ne devez manquer sous aucun prétexte si vous séjournez à Melbourne. Un autre site incroyable et les superlatifs me manqueront pour le décrire, toujours à distance raisonnable de Melbourne (4H) il s'agit du Wilson's Promontory. Presqu'île énorme au micro climat extrême, où la faune et à la flore sont très particulière et les paysages de montagne se jetant dans la mer vous donne l'impression d'être au bout du monde...ce qui n'est pas tout à fait faux !