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Vers l'Australie et Au-delà

22 juin 2013

Episode 13: Fremantle ou l'Aventure retrouvée

 

Voici probablement le dernier article que je posterai sur ce blog depuis l'Australie. En effet, je m'en vais à la fin de la semaine pour l'Outback, le Bush, le Wild australien où internet sera presque aussi précieux que l'eau contenu dans nos bouteilles où l'essence qui fera avancer notre 4x4 vers les merveilles naturelles qui jalonnent la côte Ouest et Nord-Ouest de l'Australie. Une fois n'est pas coutume, je terminerai ce blog et vous conterai depuis le sol français mes dernières aventures en terre australe.

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Reprenons le cours des derniers événements, je me trouve aujourd'hui mercredi 19juin à Fremantle charmante ville balnéaire située à une demie heure du sud de Perth et patrie du regretté Bon Scott premier chanteur du légendaire groupe australien AC/DC. Je pensais rester à Kulin jusqu'à la fin du mois mais l'insupportable truie (vous la verriez, que vous ne me blâmeriez pas pour cette animalisation) qui se dit «manager» a eu raison de ma patience.

Après deux mois d'intense maîtrise de moi même, je n'ai pu m'empêcher de lui vider mon sac devant témoins. Poliment mais avec une méticuleuse et impitoyable application, je lui ai dit combien son incompétence et sa paresse insondable venait à m'empêcher de faire mon travail correctement, combien son attitude grossière envers les clients avait raréfié leur venue à la seule présence des indéboulonnables piliers de comptoirs. Ces vérités n'étant pas à son goût, les bajoues empourprées et le souffle court, elle s'est réfugiée dans sa chambre pour préparer la contre-attaque. Elle attendit donc le dimanche soir, 21h30 pour me faire part de mon renvoi et de mon obligation de vider les lieux avant 11h le lendemain sous peine d'appeler la police.

DSC03028 Emportée par son irrépressible besoin de venger une illusoire autorité bafouée, elle renvoya également le brave Andy qui fît le ménage 3jours seulement avant de repartir pour Perth où il était arrivé de son Hong Kong natal 15 jours plus tôt. Nous avons donc fait la route dans la voiture qu'il avait acheté quelques jours avant de gagner Kulin et, bien qu'appréciant sa proposition d'un logement dans une maison partagée à 20 pour la modique somme de100$ la semaine, je m'efforçai de trouver une solution qui me permit de pouvoir fuir Perth dès que possible.

 

 

 

En ce sens j'envoyai un texto à Cat, une nana dont j'avais eu le téléphone par son amie de longue date Pip, que j'avais peut être vu 30min à Melbourne lors des visites de la maison que je quittais.

Galérant pour trouver un logement décent à Perth, j'avais contacté Cat qui bien que ne m'ayant jamais rencontré m'avait trouver des pistes sur Fremantle avant mon départ pour Kulin. C'est donc tout naturellement, étant un de mes rares contact sur la région que je lui demandais l'asile de son canapé pour une nuit ou deux. Et c'est ainsi que 24h après avoir été viré de mon purgatoire Kulinien, il m'était donné de découvrir une jumelle australienne de San Francisco dont tant de monde louait la douceur de vivre.DSC03049

 

Effectivement ce grand village à échelle humaine s'étendant le long de la côte offre une qualité de vie des plus agréables. Le premier soir j'ai pu admirer un superbe coucher de soleil sur la plage, puis le lendemain découvrir les cafés et restos dont l'éclectisme est à l'image des façades des maisons, tantôt proprettes et sages tantôt semblables une exposition d'antiquaire globe-trotter. J'ai eu l'occasion de faire le tour de la ville entière en une bonne heure et demie, et d'y apprécier les nombreuses manifestations d'une vie artistique aussi foisonnante que diversifiée puisque nombre d'événements en tous genres rythme le calendrier de la ville. La vie communautaire est également très présente, outre une sensibilité écologique très développée, nombre de citoyen de Fremantle font du volontariat pour des associations ou des organisations à but non lucratifs.

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Que dire de cette agglomération d'hédonistes bobos éternellement en vacances où, après un copieux petit déjeuner servi en terrasse, l'invitation d'un réconfortant soleil hivernal vous fait céder à l'appel de l'Océan turquoise. C'est une fois rafraîchi par cette vivifiante baignade matinale, allongé sur le sable tiède que l'on peut observer les mouettes jalouses harceler les incomparables pêcheurs que sont les cormorans. C'est donc sa majesté le Pélican en personne, qui de son envergure imposante vient remettre de l'ordre dans tout cela et rappeler aux envieux volatiles, que le nombre ne suffit pas pour s'approprier un si riche territoire.

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Occasionnellement quelque goéland de passage fait résonner le silence de son profond «plouf» au sortir duquel on le voit reprendre péniblement son envol un poisson au bec. Le doux ressac de l'eau continue de vous bercer, vos yeux et se ferment, un sourire se monte naturellement à vos lèvres, alors vous prenez la mesure du privilège de ceux qui vivent à l'année dans ce petit paradis. Car après seulement 5jours passés ici, et avant de prendre le large dimanche pour une aventure de plus de 4000km, je ne peux convenablement vous décrire le sentiment de plénitude qui m'habite en vous écrivant depuis cette plage où le vol à fleur d'eau d'un ultime goéland vient se perdre dans le reflet miroitant du soleil couchant.

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22 juin 2013

Episode 12: Vivre à Kulin

Vivre à Kulin c'est découvrir lentement la poésie discrète et profonde de cette campagne australienne, bénéficiant encore de l'humidité nocturne d'un littoral situé à 300km et qui compense l'aridité des terres intérieures. Kulin est une de ces bourgades de la «Wheatbelt» grenier à blé de l'Australie, épicentre de vie sociale des fermes avoisinantes, autour duquel se sont développés de rares commerces essentiellement basés sur la vente de matériel agricole.

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DSC02796Ce genre de microcosmes espacés les uns des autres d'une soixantaine de kilomètres en moyenne témoignent de la patiente et laborieuse colonisation de ce large territoire sauvage et sec, rafraîchi de temps à autres par quelques pluies abondantes.On met le temps pour se mettre au diapason de cette vie lente et contemplative. Une période de décélération nécessaire permet finalement d'entrevoir dans cette monotone succession des jours, la subtile et mélodieuse magie des lieux. Ce Charme n'est pas de ceux brillants et clinquant qui vous émerveille dès que vous vous y aventurez, non ! Celui de Kulin et sa région est timide et demande à être apprivoisé lentement pour en dévoiler sa force.

 

 

Car vivre dans cette région relativement isolée et dédiée principalement à la culture de la terre, c'est faire l'expérience d'une autre valeur de temps, d'une autre manière de voir le temps qui passe. Et même si il passe toujours trop vite à mon goût, ce gouverneur d'ordinaire impitoyable ici ne presse pas, il accompagne et donne à voir avec acuité ce que par habitude on néglige. Cette sensation pour moi nouvelle est peut être celle que l'on retrouve dans toutes les campagnes du monde, après s'être installé suffisamment longtemps au sein d'une nature omniprésente qui vous fait battre le cœur à son rythme primordial.DSC02943

 

 

Car la beauté de ces lieux réside avant tout dans celle de sa vie "sauvage" qui n'a été que mollement bousculé par l'implantation d'un modeste km² d'habitations, au milieu des milliers d'autres vierges qui constituent cette gigantesque plaine.

Ce foisonnement vivant se manifeste dans un premier temps par les oiseaux nombreux et omniprésents. Du caquètement strident et sonore des "twenty-eight" magnifiques perroquets verts, aux émouvants miaulements plaintifs des corbeaux, en passant par les conversations enthousiastes de perroquets roses et gris, le village est bercé tout le long du jour par la vie trépidante des volatiles, passant d'un arbre à un autre, d'une extrémité du village à l'autre au silencieux signal connus d'eux seuls.

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 On observe alors dans le ciel rendu immense par la platitude de ce paysage désertique, leur vol si singulier selon les espèces. Le frottement des ailes bruissantes des corbeaux occasionnellement muets dans l'air vif, la joute volante alambiquée des couples de «twenty-eight», la migration soudaine des perroquets roses et gris où, chaque oiseau prend à son tour l'initiative de la trajectoire commune, ou encore le vol tranquille et lointain des canards sauvages, tout ceci offre au regard aiguisé le contrepoint visuel du concert ininterrompu enveloppant Kulin de l'aube au crépuscule.

 

 

DSC02937Pour peu que l'on s'éloigne des majestueux et odorants eucalyptus, constituant une ville de volatile dans la ville des hommes, le silence se fait plus lourd et plus profond. Une fois les habitations camouflées au loin par de hauts arbustes désséchés dont l'écorce en lambeaux vole au vent, les ingrédients composant le séduisant sortilège de ces lieux se révèlent dans toute leur intensité. Cette terre rouge, aride et dure de laquelle on se demande par quel miracle les hommes ont pu en tirer de si généreuses récoltes. Cette terre infiniment plate et ponctuée ça et là de rocs énormes, ultimes vestiges de monts depuis longtemps disparus, de lacs de sels s'asséchant toujours un peu plus et de ces courageux arbustes, buissons ou eucalyptus s'élevant assez régulièrement pour que cette terre ne soit appelée désert.

 

 

 

DSC02878 Si la vie végétale et céréalière existe en dépit de l'apparence du paysage c'est d'une part en raison des pluies hivernales peu fréquentes mais généreuses mais surtout grâce au réseau phréatique naturel du sud australien. En effet, le sous-sol du pays, sur une portion incroyablement étendue (d'Adélaïde à Perth) est sillonné d'un vaste réseau de rivières souterraines alimentées par les pluies. L'eau filtrée par la roche y est donc d'une pureté comparable à celle de nos plus belles sources,et suffisamment abondante pour que la végétation puisse y trouver son indispensable moyen d'existence.

 

 

 

Cette flore qui résonne, selon le type de feuilles qui peuple ses branches d'un son, tantôt cristallin semblables à celui de milliers de perles de verres roulant les unes sur les autres, tantôt plus grave et vrombissant, sous les bourrasques aussi soudaines qu'impétueuses d'un Zéphyr aux modulations infinies. Parfois doux comme une caresse rassurante, il gifle et mord sitôt qu'il obstrue le soleil d'épais nuages. Parlons-en de ces nuages, et surtout de ce ciel, ultime composant de cette potion magique qui transforme une simple agglomération fermière, en un petit sanctuaire louant la beauté simple du monde.

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Chaque jour le ciel se mue en une toile de peintre à l'humeur changeante, qui ne lésine ni sur les clichés, ni sur les effets de styles. Les bandelettes de nuages d'un régularité si parfaite, savamment agencées dans un bleu azur, insolent nuancier d'un paysage photoshopé, feraient parfois penser aux toiles peintes d'un « Truman show ». Cette modeste communauté de 350 âmes prend alors des allures de grand décor cinématographique avec ces nuances subtiles de lumières, ces couchers de soleils incroyables ou dans lequel une promenade nocturne se mue en une béate redécouverte de la Nuit. Le parfait dessin d'une voûte céleste poinçonnée de milliers d'étoiles résonnantes et la spatialité d'un silence nocturne, composé d'aires dans lesquelles les manifestations de vies plus ou moins proches donnent une perception nouvelle des distances, procurent l'intense sensation de retrouver sa véritable condition d'être humain, celle d'être adapté à un environnement dont on s'émerveille de chaque aspect.

Kulin c'est la peinture vivante d'un agréable purgatoire duquel on se retrouve néanmoins prisonnier pour quelques semaines ou mois. On y patiente en vue d'une libération certaine, une bière à la main, devisant de tout et de rien, surtout de rien, avec des locaux forgés à cette immuable répétition des jours. Ces gens nés, grandis et vivant toujours à Kulin ont cette capacité étrange de vous devenir rapidement sympathiques sans jamais devenir pour autant vos amis. Et même entre eux, les relations généralement tiennent plus de la cordiale camaraderie que d'une sincère et chaleureuse amitié. Le «kulinien» semble avant tout centré sur lui-même et ses préoccupations agricoles puisque logiquement, ici c'est la terre qui dicte le rythme de vie.

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C'est la succession des saisons et des obligations que chacune impose qui mobilisent l'attention de chacun, orientent les conversations et créent les rares événements autour desquels la communauté frissonne de sursauts enthousiastes. Le plus célèbre d'entre eux étant les «Kulin Bush Races» rassemblant entre 4000 et 5000 personnes autour de courses à cheval à travers la lande, aujourd'hui plus prétexte à l'ivrognerie générale, qu'à la compétition équestre teintée de visite champêtre qu'elles étaient à l'origine.

Reste qu'imaginer Kulin, cette paisible bourgade inondée d'une foule assoiffée et bruyante, relève presque de l'impossible tant la vision qui me restera sera celle de ces vastes paysages déserts, de ce ciel calme animé de chorégraphies volantes, ces bassins devant lesquels, assis dans le soleil chaud de l'après-midi, je goûtais la vision d'insignifiants insectes, gravitant sur l'eau à contre-jour tels les particules d'un atome, la litanie stéréophonique d’infatigables grenouilles derrière laquelle discrète, l'activité humaine se manifestait par les basses d'un tracteur lointain.

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20 mai 2013

Episode 11: De Melbourne à Kulin...

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Aux dernières nouvelles j'étais sur le point de quitter Melbourne pour m'envoler vers Auckland et l'île du nord de la Nouvelle Zélande...c'était il y a longtemps, très longtemps déjà, car même s'il ne s'est écoulé qu'un mois et demi, bien des choses se sont passées depuis, à commencer par un mémorable séjour en pays kiwi !


Après ces deux belles semaines tout s'est enchainé assez vite, je suis rentré sur Melbourne le 9 avril pour récupérer mes dernières affaires, faire un dernier au revoir à ma ville australienne d'adoption dans laquelle j'ai passé 7mois riches et intenses. Dire au revoir également à son temps pourri et ses 4 saisons en un jour qui m'étaient finalement devenues familières et sympathiques, et enfin aux potes et connaissances avec qui j'aurai partagé de sacrés bons moments !
Je suis reparti le 10 avril au soir, chargé de nostalgie et de 38kg savament négocié à l'enregistrement des bagages prévus pour 35kg, pour arriver après 3h de vol, de l'autre côté de l'Australie à Perth avec 2H de moins sur le fuseau horaire.


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Arrivé à 1h du matin dans un backpaker(hotel pas cher) qui fleurait bon la chausette sale, j'ai passé la journée du lendemain à la bibliothèque à chercher colocations et boulots. Le soir j'ai quitté le centre de Perth pour rejoindre Michael, le couchsurfer qui m'hébergeait pour quelques nuits. Toujours chargé comme un bourricot, je sortai de la gare et Michael m'attendait pour m'accompagner jusqu'à son appart où surprise 5 autres couchsurfeurs étaient aussi hébergés dans ce 50m². L'aspect positif fut de rencontrer d'autres voyageurs d"échanger avec eux quelques bons plans et idées et de bien se marrer autour de bonnes bouffes et quelques verres.


Ma nouvelle profession de cuistot, de "chef" comme on dit ici, a ceci de bien qu'elle permet de trouver du travail plutôt facilement, j'ai donc travaillé au bout de 4jours passés à Perth dans un resto tapas "high standard" c'est à dire plus concrètement, un resto collé à un hôtel 4 étoiles où les tapas les moins chers sont à 12$ (9€) !
Mais il me faut avouer tout de même que la carte était originale, inventive et les mets délicieux ! L'ambiance de cette cuisine était top, le head chef, pur new-yorkais passioné de funk, hip hop et Soul avait le charisme et la bonhommie d'un Forest Whitaker dans "Ghost Dog" (pour ceux qui ont vu le film) et mettait une bonne ambiance dans sa cuisine.
Ca bossait fort mais, ça se marrait bien aussi, pour la première fois depuis mes débuts de chefs je me sentais bien en confiance et à l'aise dans une cuisine ! Mais toutes les bonnes choses se terminent trop vite, puisque qu'après 3jours seulement passés dans ce resto j'ai trouvé LE job.


DSC02762En effet je cherchais à fuir Perth, ville superficielle et sans âme comparée à Melbourne, pour travailler dans la pampa du gigantesque état du Wesstern Australia. Idéalement je cherchais la cuisine de quelque resort/hotel situé près de quelque magnifique parc national, mais j'ai finalement trouvé un truc à Kulin à 300km à l'est de Perth où un rocher en forme de vague et le lac de sel Jinikin sont les seuls sites touristiques de cette campagne désertique.
La bourgade la plus proche est à 60km et ce qui se rapproche le plus d'une "ville", Norrigin, est à 108km !

 

 

 

Alors pourquoi suis-je venu m'enterré ici depuis fin avril, me direz-vous ?! Pour la bonne et simple raison que je suis nourri logé, blanchi et bien payé pour gérer la cuisine de l'hôtel/resto/pub/tabac/vendeur d'alcool de ce trou à rat.
Résultat, je bosse 40h environ par semaine à cuisiner des steaks, des burgers, du poisson, rien de très compliqué en somme, ce qui me laisse du temps pour développer mes ptites recettes et proposer les plats du jour !
J'espère tenir jusqu'à fin juin début juillet ce qui me permettrais de voyager 3 ou 4 bonnes semaines pour continuer mon exploration de ce vaste et fascinant territoire avant de rentrer en Hexagone.

Le plan semble parfait mais, car il y a toujours un mais et celui-ci est de taille, au sens propre du terme, il se nomme Beck (Rebecca) la manageuse débutante et doit bien faire son quintal de lunatisme, d'aigreur, et de cette auto-satisfaction stupide à faire montre de leDSC02739ur pouvoir (aussi petit soit-il), propre aux petits chefs. C'est donc un exercice de soi qui m'est proposé pour les prochaines semaines car aux débuts plus qu'explosifs succède aujourd'hui une guerre froide sans concession.


Ceci ne m'empêche en rien de passer de bons moments avec Sally ma pote qui bosse au bar et au ménage qui s'est malheureusement se barrée il y a peu de cet enfer où elle a passé Huit semaines(record à battre j'en projette 12)  et avec l'autochtone quand ils n est pas trop alcoolisé. Car c'est un problème récurrent en Australie en général et dans les contrées reculées en particulier, il n'y a tellement rien à faire que les gens se saoulent pour passer le temps, quand bien même ils vous diront ne pas avoir d'argent, ils resteront 3 bonnes heures au bar durant lesquelles ils dépenseront allègrement une centaine de dollars !
Je me suis d'ailleurs astreint "un régime draconien au niveau des stupéfiants" puisque je bois ma pinte après le taff le soir mais rarement plus, ormis lors des rares soirées qu'il y a dans le bled et dans lesquelles il m'arrive de refumer quelques clopes, occasionnelles je précise !

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Pour compenser ces rares écarts, je vais courir 2fois par semaines en général 7km dans la pampa australienne à l'aube après mon premier shift du petit dej' accompagné du chant singulier des oiseaux bavards qui s'éveillent. Heureusement Megan la proprio du Pub, qui est partie bossé ailleurs et a confié la gérance à Beck (cruelle erreur !) a laissé un "ute" (véhicule typique australien s'apparentant au pick-up) à dispo pour s'enfuir temporairement de ce trou et explorer les environs, ou rejoindre corrigin la plus grosse bourgade à 60km. C'est ce que nous avaons d'ailleurs fait hier soir avec sally pour aller bore des coups avec une pote à elle.
Voilà, vous connaissez dans les grandes lignes mon actualité ô combien passionante de ces derniers temps...la suite au gré de l'inspiration ou des évènements futures !

16 mars 2013

Vers de nouvelles aventures...

Après 6 mois passés dans cette merveilleuse ville de Melbourne, je m'apprête à quitter le coeur serré, cette partie de l'Australie dans laquelle j'aurai pris beaucoup de plaisir à vivre. Je m'envole ce lundi 25 mars pour la Nouvelle-Zélande où j'irai me ballader pendant 2 trop courtes semaines qui serviront de repérage pour un futur come back !

Je rentrerai sur le territoire Kangourou le 9 avril passant une dernière nuit à Melbourne avant de repartir le 10 à l'aventure dans une autre contrée sauvage...le Western Australia, sa capitale Perth et ses centaines de Km de côtes aussi désertes que magnifiques.

Et pour ceux qui voudraient avoir écho de mes exceptionnelles vacances thailandaises...je posterai des photos et des vidéos, mais il faudra être patient, car me réinstaller à Perth prendra du temps et de l'énergie... deux choses dont ce blog est boulimique !

ouam

je vous embrasse et vous souhaite de prendre autant de plaisir dans votre quotidien que j'en prends dans le mien !

 

12 mars 2013

Episode 10: la Nuit Blanche de Melbourne

La nuit blanche ça vous évoque forcément celle de Paris, où l'on marche beaucoup pour voir des trucs parfois pas terribles, ou vraiment bien, mais assiégés par une horde de badauds qui eux aussi trouvent ça vraiment bien ! Et comme ça fait peut être 6 8ans que ça existe, ça ne soulève plus vraiment les coeurs.

DSC01897Ici à Melbourne, nous venons de vivre la première nuit blanche de la ville et force est de constater qu'ils ont vraiment mis les moyens pour que les gens s'en rappellent et attendent les prochaines éditions avec impatience. En effet, le centre-ville (Central Business District) tout entier était sur son 31 pour accueillir les nombreuses manifestations disséminées un peu partout. Comme dans notre belle capitale la plupart des musées étaient ouverts, même si assaillis d'une foule soudainement intéressée par l'histoire du pays, mais l'intéret résidait surtout dans les superbes spectacles montés dans des lieux emblématiques de la ville, jalonnés par nombres de performances d'atistes de rue.

 

 

DSC01911Melbourne entière s'est déplacée pour veiller jusqu'à 7h du mat' et déambuler dans les immenses artères telles Swanston St, Elisabeth St ou Bourke St, énergisée par le son des énormes concerts prenant place à Finders St ou encore dans le cours de salsa géant de Féderation Square. Les participants se sont comptés par dizaines voire centaines de miliers et même si le CBD ne représente qu'une surface équivalent à un arrondissement parisien moyen tel le 11ème, ça fait une sacrée densité au mètre carré.

 

 

 

 

 

 

Voici le résumé photo et vidéo de ma petite nuit blanche de Melbourne qui j'espère vous montrera combien la mairie de Paris, même si ces idées sont globalement intéressantes, pourrait s'inspirer et nous offrir d'noubliables Nuits Blanches.

 

DSC01902Sitôt sorti de la gare de Melbourne Central, le ton m'a été donné par l'afluence incroyable de gens déambulant dans la rue, rendant toute circulation de tram impossible dans le centre, En face de moi, la superbe bibliothèque de Melbourne (1ère photo) sur laquelle des projections différentes donnaient à son aspect, d'ordinaire solennel, une coloration chaleureuse. Le parterre de gazon etant transformé en zone de pique-nique pour l'occasion.

 

 

 

 

 

 

 

DSC01914La superbe gare de Flinders St, déjà magnifique en temps normal a été complètement réhabillée de projections superbes, faisant de ce lieu de passage quotidien le théatre de nombreux concerts qui se sont succédés tout au long de la nuit. Le hall de la gare étant ce soir -là devenu une scène sur laquelle a notamment joué le groupe Cat power.

 

 

 

 

DSC01919Ci-contre vous  pouvez admirer la précision des détails des projections, la coupole changeant de couleur, balayée par un faisceau électrique semblable à celui de ces lampes où le contact de la main attire les multiples arcs électriques en un seul plus dense et lumineux.

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà la performance d'une danseuse, qui certes ne casse pas 4 pattes à un canard, mais a le mérite si besoin est d'égayer encore un peu plus cette nuit blanche déjà fourmillante d'évènements...problème la carte de l'appareil était pleine... le cut final est donc fait à la hâche !

 

DSC01921voilà bien longtemps que je n'avais vu autant de monde dans une église et pour cause, la magnifique Cathédrale St Paul était pour l'occasion un lieu d'installations visuelles et sonores des plus réussies. Je ne vous montrerai malheureusement pas la vidéo, faute de pouvoir en retirer le son polué par la déception amoureuse d'un pote mais je tiens à vous présenter brièvement ces installations. Sur la rosace de la cathédrale des projections à dominantes grises et noires d'une précision assez impressionantes, dessinaient de superbes éclairs ou autres formes esothériques ce qui dans un tel décor (comble blasphématoire) sacrifiait à cette mode planétaire du vampirisme. Une autre installation plus déontologiquement parlant adéquate, permettait de déplacer des rayons laser de couleur au gré de sons que l'on provoquait via clapements de mains, de pieds ou de voix. Plusieurs personnes visiblement bien entrainées réunies autour du système se sont livrées à une démonstration magnifique.

 

 

 

 

DSC01930 Amis lyonnais qui êtes si fiers de votre fête des lumières et qui semblez porter la qualité des projections faîtes sur les bâtiments de la capitale des gaules en plus haute estime, je vous avoue avoir hâte de vérifier vos dires après avoir vu ces peintures virtuelles recouvrir certains lieux fameux de la ville. Vous pouvez ici voir 3 exemples de bâtisses (avec la gare de Flinders St plus haut) qui ainsi mtamorphosées, conféraient aux portions de rues qu'elles occupent une toute autre atmosphère, bien plus exotique et irrélle donnant ainsi la sensation de se promener dans un univers de conte ou de dessin animé géant...génial !DSC01923

 

 

 

 

 

 

 

 

 Et voici qu'au détour d'un de ces quartiers oniriques, on se retrouve sur un trottoir tout ce qu'il y a de plus normal avec un lapin qui joue de la basse...tout ce qu'il y a de plus normal !

DSC01925 Les participants du cours de salsa géant sur Féderatiuon Square, 500 personnes au bas mot se tremoussant plus ou moins habilement en cadence ou non, mais tous avec la même envie de faire bonne impression aux partenaires éventuel(le)s, car vous vous doutez bien que c'était le spot incontournable pour trouver cavalier ou cavalière pour le reste de la nuit... blanche donc.

 

 

 

 

 

DSC01929 Et le meilleur pour la fin, voici ma partie préférée de la nuit blanche, le long des rives de la Yarra (une des deux rivières traversant Melbourne) où les buildings du Central Business District apparaissent tels une structure spatiale sortie de nulle part et dominant le décor proprement lunaire qui a été créé sur les berges.

 

 

 

 

 

DSC01927 Et qui dit espace, dit astronaute, alors quel plaisir de voir ce joli petit clin d'oeil au "Space Odity" de Bowie en la personne gonflable du "Major Tom" invitant les badauds à se diriger vers ce qui me semblait être le clou de la soirée et que nombre de gens ont visiblement manqué: le spectacle de la compagnie Oracle Attractions visible ci-dessous.

 

 

 

 

Encore une fois, malgré un éradication implacable des photos et vidéos superflues, la faible capacité de ma carte mémoire a eu raison de la fin de ce spectacle magique, qui bien évidement est encore plus jouissif en vrai dans la chaleur des nuits estivales uniquement rafraichies par quelques délicieuses bières australiennes.

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20 février 2013

Episode 9 La Great Ocean Road...

Nous sommes actuellement à la mi-février de cette belle année 2013 si bien entamée, et voilà non pas le récit, car je ne prendrai plus la peine d'écrire des romans comme précédemment, mais la synthèse (photo et vidéo) de cette fabuleuse semaine de novembre passée en compagnie de Pascal et Vivi, dans cet incontournable spot touristique australien: la Great Ocean Road !

 

DSC00492Voici notre campervan avec lequel nous avons parcouru environ 1500Km en 7j. Alors c'est pas l'hôtel 4étoiles mais pour faire sa vie en pleine nature c'est top ! frigo, gazinère, électricité...la totale !

 

 

 

 

 

 

DSC00549 Première plage aux abords de Bell's Beach où finalement ils n'ont pas tourné Point Break, mais qui reste un énorme spot de surf réservé aux plus expérimentés.

 

 

 

 

 

 

 

DSC00552Alors voilà la petite histoire de cette Great Ocean Road. Elle fut construite par les vétérans australiens de la première guerre mondiale. Il est écrit sur la stèle que L'australie, proportionnellement au nombre de troupes envoyées au combat, serait le pays à avoir payé le plus lourd tribut en pertes humaines. Et qu'est ce que le gouvernement leur propose en rentrant de cette traumatisante escapade européenne ... je vous le donne en mille, aller bosser comme des bagnards pour construire cette route ô combien merveilleuse de 243 Km !

 

 

 

DSC00562Fin de la première journée face à cette baie magnifique, le périple est riche de promesses ! C'est avant tout l'avantage premier de la Great Ocean Road, une densité incroyable de sites tous plus beaux les uns que les autres ! Car pour exemple, cette baie pourtant superbe paraîtrait presque anecdotique tant ce genre de paysages s'enchainent, tant cette côte morcellée, livre sans cesse des points de vues uniques, que ces bons vieux vétérans ont su mettre en valeur !

 

 

 

 

 

 

 

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Aussi incroyable que celà puisse paraître voici à peu de chose près le contre-champ de la photo précédente. A gauche l'Océan majestueux, à droite les vallons délicatement boisés semblant abriter quelques maisons de hobbit dissimulées.

 

 

 

 

 

 

DSC00588 Un des emblèmes de l'Australie après ces inévitables kangourous c'est bien évidemment, le Koala. Le moins qu'on puisse dire de cette peluche attendrissante c'est qu'elle n'est pas d'un dynamisme incroyable, leur allure apathique et la lenteur avec laquelle ils se meuvent, témoignent de leur quotidien des plus stressants, consacré essentiellement à dévorer des kilos de feuilles d'eucalyptus. Il n'y a qu'à voir l'état des arbres après leur passage, pas une feuille ne subsistent. Ayant passé la nuit avec eux dans ce charmant Bimbi Park, nous avons eu l'occasion d'entendre le son qu'ils émettent (sorte d'érucation guturale) et qui n'est en rien à l'image de cette bestiole si mignone.

 

 

GP Koala

Vous pardonnerez les commentaires peu flatteurs, que je n'ai pu retirer faute d'ordi assez puissant pour faire du montage !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DSC00594Alors celle-là, je ne sais pas pour vous mais pour moi c'était une première ! La douche payante dans un camping, j'ai jamais vu mais passe encore, mais à 1$ les 3min avec ce boitier dans la cabine, ça surprend ! Pour le amateurs de Koala, pensez à prévoir de la monnaie pour rester propre !

 

 

 

 

 

DSC00613Papa Kangourou qui gonfle les pecs pour nous dire qu'ici, c'est lui le boss et qu'il y a pas intérêt à faire du grabuge autour de sa petite famille ! L'allure des ces animaux est réellement unique, ils sont fascinants pour la simple et bonne raison que ça ne ressemble à rien de ce qu'on a pu voir ailleurs mis à part peut être leur tête de lapin géant ! En plus ils ont des comportements assez drôles vous allez voir ! Et soit dit en passant l'animal est aussi beau qu'il est bon, une des meilleures viandes que j'ai mangé jusqu'à présent, assurément !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DSC00617La maman Kangourou n'affectione pas particulièrement les marmots qui s'éternisent dans sa poche, pour la bonne raison que c'est lourd à trimbaler ! C'est pourquoi tant que ce dernier reste "dans les jupons de sa mère" celle-ci ne s'embarrasse pas de savoir si celui-ci a le temps d'attraper quelques brins d'herbes lors de ses allées et venues.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DSC00650Pour ceux qui ne l'aurait pas compris, l'Australie est le pays du gigantisme, tout est plus grand que chez nous,tout, à commencer par la faune. En témoigne ce "petit" grillon de 6cm au bas mot. Vous imaginez peut-être du coup, le boucan que fait ce truc durant la nuit !

 

 

 

 

 

DSC00651Faute de météo favorable le second jour, nous avons modifié nos plans, délaissé la côte trop nuageuse et opté pour la ballade à cheval à travers le Granpians national parc, de toute beauté ! L'aventure fut belle et mémorable, tout comme nos démarches les 3 jours suivants !

 

 

 

 

 

 

IMGP2434Ci-contre mes oiseaux australiens préférés, une espèce de "Parots" ou moineaux, mais format australien ça fait la taille d'un gros merle. Ils ont un chant des plus variés souvent très amusant et se déplacent souvent par paire.

 

 

 

 

 

IMGP2457Mais l'attraction principale des Granpians reste sans conteste les MacKenzie Falls avec le premier niveau ci-dessus et la vraie chute ci dessous ! Nous nous sommes dorés la pilule une petite heure, les pieds dans l'eau et les oreilles noyées dans la musique puissante de cette cascade. Cascade dont je ne peux donner avec certitude la hauteur, mais qui doit s'approcher d'une bonne vingtaine de mètres sur une bonne quinzaine de large, bref du gros débit !

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IMGP2545Non content de posséder des chutes d'eau magnifiques, ce parc national géant offre nombreuses randonnées que nous ne pouvions nous permettre de faire, mais dont certaines amènent à ce point de vue dominant la vallée et ses centaines d'hectares de forêt.

 

 

 

 

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Quoi de plus agréable après les sommets, cascades et forêts d'un parc national que de retrouver cette baie magnifique du Cap Bridgewater et sa plage de sable fin. Considérée comme une des plus belles plages d'Australie (selon lonely planet) son eau, même en début d'été reste assez fraîche mais d'une telle pureté, qu'avant mon séjour en Thailande je la considérais comme une des plus belles eaux dans lesquelles il m'a été permis de me baigner. C'est pourquoi j'ai ajouté le sable blanc de cette merveilleuse plage à ma collection.

 

 

IMGP2589Ces curieuses cheminées de pierre atteignant parfois 2 bons mètres nous ont laissés plus que perplexes ?! Etaient-ce des cheminées marines par lesquels les gaz du plancher océanique s'échappaient, un genre de termitières pétifiées au fil des siècles ou encore des troncs d'arbres dévorés de l'intérieur par de petites bébêtes voraces et qui se seraient fossilisés ? Le mystère reste entier !

 

 

 

IMGP2604Dans le même registre, ces roches acérées semblent avoir été sculptées par les intempéries les plus violentes voire des pluies vraiment très acides. Plus vraisemblablement la nature calcaire de la roche et les vents puissants chargés de sel ont dessiné certaines formes parfois étonantes, comme cette espèce de "peluche" flippante au premier plan... et non je n'ai rien fumé !

 

 

 

 

IMGP2677En retournant en direction de Melbourne nous avons écumé les nombreuses côtes magnifiques, dont cette plage superbement sauvage mais dont l'accès demeure assez bien dissimulé. Comme vous pouvez également le voir le jour touchait à sa fin et l'appel du ventre nous a vite fait renoncer à une nouvelle exploration. C'est d'ailleurs ce soir là que j'ai fait la connaissance de la famille vandelle, famille incroyable venue du Jura et partie faire un tour du monde avec leurs enfants de 5 et 6 ans. Vous trouverez le lien de leur blog dans la rubrique liens utiles.

 

 

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Mais avant de s'installer pour une nouvelle nuit dans un camping tenu par un bon australien du cru empestant l'alcool mais charmant au demeurant, nous avons tenté de voir le coucher de soleil sur les "12 apôtres" très proches. Notre faculté d'ubiquité n'étant malheureusement pas encore tout à fait au point, nous sommes arrivés après que le soleil se soit noyé dans la mer de Tasman, mais l'instant n'en était pas moins magnifique pour autant.

 

 

IMGP2802Nous sommes donc allés y jeter un coup d'oeil le matin suivant et c'est vrai que c'est vraiment très beau, même du point de vue aménagé pour recevoir les centaines de touristes qui défilent chaque jour. Originellement 12, ces formations rocheuses ne sont plus que 6 aujourd'hui a tenir tête aux assauts acharnés d'inlassables vagues. Je regrette juste de ne pas avoir pu profiter de ce panorama façon Etretat australien depuis la plage, car l'immensité du site donne déjà cette sensation si agréable de se sentir tout petit et dans le même temps tellement privilégié.

 

 

IMGP2716Un peu plus tard dans la matinée, nous avons rejoint Loch Ard Gorge et sa baie où nombre de navires pris par les violentes tempêtes de la région venaient s'échouer. De cette plage, on pourrait se croire naufragé sur une île déserte ou encore pirate ayant trouvé le bout de terre où enfouir son trésor, le décor est parfait pour laisser vagabonder son imagination.

 

 

 

 

IMGP2741Encore un peu plus loin sur le littoral se trouve le "bay of Island coastal park" où nous avons suivi un sentier au sommet de falaises abruptes surplombant criques acérées et baies ouvertes peuplées d'îlos rocheux. Une ballade superbe qui impressionne une nouvelle fois par le gigantisme du site mais aussi par la densité de merveilles géologiques.

 

 

 

 

 

IMGP2754En témoigne cette autre baie située à quelques centaines de mètres de la précédente et qui a un caractère totalement différent. Notamment avec ces pitons rocheux en forme de têtes stylisées qui se font vigies du paysage côtier. L'air vif chargé d'embrins vous fouette le visage, vous revigore comme tout bon littoral et l'immensité de ces espaces procure un sentiment de liberté et de bien-être incroyable, j'ai déjà envie d'y retourner !

 

 

 

 

IMGP2774 Toujours dans le même parc, se trouve un énorme tunnel creusé par la mer dans un calcaire des plus tendres, si bien que ce bras de mer s'avance relativement loin dans les terres. Malheureusement, il est impossible de remonter ce "fleuve" souterrain et ce petit canyon d'une bonne quinzaine de mètres car au sol, la végétation se fait bien trop dense et hostile.

 

 

 

 

DSC00657 Après un arrêt glace artisannale des plus savoureux, nous avons fait un bout de route sur le chemin du retour pour rejoindre Lorne et les "Erskine Falls". Ces chutes d'eau d'une trentaine de mètres environ, sont au fin fond d'une vallée forrestière façon Jurassic Park, ce qui présente l'avantage de couper grandement le rayonnement solaire donc de réduire la température. Vous pouvez voir au premier plan à droite ce qui ressemble à un palmier mais n'est autre qu'une fougère, nous les connaissons sous formes de buissons voire d'arbustes, ici ce sont des arbres !

 

 

 

 

 

 

DSC00661 Voilà malheureusement tout ce qu'on aura vu des mini pinguoins de Philip Island... et oui les plus petits représentants de l'espèce, caractéristiques de la mer de Tasman, ne sont visibles que dans un spectacle (bien évidement payant) qui n'est en plus qu'à partir de 22h car ces ptites bêtes vivent à l'espagnole !

 

 

 

 

 

DSC00673Faute de pinguoins, nous avons pu voir une partie de l'île qui comme son nom le présageait était super sympa ;) avec des côtes à faire pâlir les bretons de jalousie, de larges étendues fleuris naturellement et un rassemblement de mouettes amoureuses donc très agressives plus qu'impressionnant...!

 

 

 

 

 

 

Voici en condensé, les différentes étapes de notre semaine passée à explorer la riche et merveilleuse Great Ocean Road que vous ne devez manquer sous aucun prétexte si vous séjournez à Melbourne. Un autre site incroyable et les superlatifs me manqueront pour le décrire, toujours à distance raisonnable de Melbourne (4H) il s'agit du Wilson's Promontory. Presqu'île énorme au micro climat extrême, où la faune et à la flore sont très particulière et les paysages de montagne se jetant dans la mer vous donne l'impression d'être au bout du monde...ce qui n'est pas tout à fait faux !

 

 

 

 

 

 

13 octobre 2012

Episode 8 quelques soirées...et impressions

J'avais commencé ce message il y a plusieurs mois pour décrire les soirées que je fais de temps à autre mais avec le retard accumulé, je me rends compte qu'il y a des choses bien plus intéressantes à vous raconter car il s'en est passé des choses depuis...

Vous avez bien évidement saisi que, même si je me tue à la tâche dans ce restaustralien qui n'a de français que ses patisseries et ses sandwiches baguettes, je garde une vie et que même contraint de me lever à 5H30 tous les matins, je passe quelques bonnes soirées...

DSC00323Comme par exemple ce soir, sorte de dimanche soir (puisque je reprends le boulot demain samedi) ou je peux prendre le temps d'écrire avec en fond un "Sweet Smoke" que mon colloc Phil écoute en boucle depuis qu'il a découvert. Sa pote Sarah vient d'arriver et ajoute avec une grande sensibilité, à la guitare bluesy de Phil, le son chaleureux de son violon. Encore un moment de grâce (si l'on fait dans le granbdiloquent), ou du moins d'attachante spontanéité, dont je suis une nouvelle fois témoin depuis mon arrivée.

 

 

 

DSC00306Car c'est un fait, peut être est-ce mon oeil de migrant qui confère un peu plus de magie à tout ce que je vois, mais tout ici paraît se dérouler dans l'instantanéité la plus totale et la plus parfaite candeur. Peu de trace de cynisme ou de sarcasme, que ce soit dans les rapports humain, les spectacles ou happenings ayant court dans les soirées ou les bars. Bref j'habite chez les bisounours ! Parce que c'est certain, les gens ici sont bien moins stréssés que chez nous, bien moins sur la défensive et du coup beaucoup plus ouverts et réceptifs à l'autre ou à l'imprévu. Ils prennent le temps et la liberté de faire ce qui leur chante que ce soit au niveau des looks ou des comportements sans se soucier de ce qu'en pensera le voisin...tout est possible et dans le même temps normal !

 


J'adore mon quartier pour son aspect fonctionnel, le tram, le train, les supermarchés, le liquor store, des bars sympas tout est a deux pas et paradoxallement si la ville est très étendue tout ce qui est nécessaire ou utile est concentré à côté de chez moi ! Comme par exemple ce "Thornbury Theatre" où nous avons fêté l'anniversaire de Rose (une pote de Phil), genre de salle de spectacle à l'ancienne où de très apprêtés gentlemens et ladies écoutent un orchestre jouant des standards de jazz, de blues, de soul en buvant quelque vin fin australien ou champagne autour de tables rondes où ils font la connaissance de leurs voisins qu'ils invitent à danser après avoir vidé quelques flûtes.

 

Une autre bonne soirée fut celle organisée par lauren (ci-contre) via couchsurfing, ancienne instit' devenue strip-teaseuse, elle attendait une bonne vingtaine de personnes dans son petit appart du centre ville qui sont finalement devenus une bonne cinquantaine, DSC00325

Ce qui bien sûr nous a obligé à migrer dans un endroit plus sapcieux. Ce fut donc dans le "basement" de son immeuble. Il faut savoir que dans le sous-sol amménagé de la plupart des immeubles du centre ville se trouvent un salon (canapé, écran plat lecteur dvd) une cuisine et un coin gym avec appareils de musculation en tous genre. je vous laisse imaginer ce qui arriverait à l'équipement de cet espace commun en France...Bref ce basement fut le théatre d'une sacré bonne soirée bien arrosée qui m'a valu un bon mal de cheveux en allant bosser après 4h de sommeil le dimanche matin à 6H30 !

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Ci-contre Chris et Saul mes potes de vodka, ces gens qui ont la même descente que vous et que vous croisez à chaque fois que vous refaîtes le plein et avec qui vous avez toujours quelqu'amicales attentions.

 

 

11 octobre 2012

Episode 7 premier surf australien !

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Nombre d'entre vous m'ont probablement entendu dire en débordant d'enthousiasme: "En Australie, je veux commencer ma journée en allant surfer ou du moins nager dans l'océan"... le problème étant que je suis à Melbourne, à savoir la partie la plus froide de L'Australie, qui plus est installé dans le nord de la ville, autrement dit à perpet' de la mer ! Il faut voir le côté positif, je ne risque pas de me faire croquer par un grand blanc qui m'aurait confondu avec une otarie, mais toujours est-il que mes velléités de surfeurs avaient pris un sérieux coup dans l'aile, jusqu'à ce texto de ma pote Ness me proposant d'aller surfer pendant mon jour de repos !

Ayant parlé avec elle il y a peu de snowboard dans les alpes australiennes (oui ça s'appelle les alpes aussi ici !), lorsque je vois "surfing" sur son texto je me fais une joie de pouvoir confirmer ma récente progession en snowboard et retrouver cette tonique et délicate sensation de glissade contrôlée, enfin...la plupart du temps ! Ness me donne l'adresse d'un magasin où je peux louer l'équipement nécessaire à notre petite virée mais une fois sur place je découvre avec une réelle suprise que nous ne parlions pas du même surf ! J'en suis d'autant plus ravi et euphorique à l'idée de remettre les pieds sur une planche plus de 12ans après ma dernière session.

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Réveil 7h du mat' (fingers in the nose quand on a l'habitude de 5h30) packtage: maillot de bain, serviette, bananes pour la route, Ness passe me récupérer avec son Hut, voiture typiquement australienne (genre de pick-up) et nous voilà lancé pour une bonne heure et demie sur les routes du Victoria. Direction Torquay, Le spot de surf de Melbourne, situé au début de la "Great Ocean Road" que j'aurai l'occasion de voir prochainement accompagné de mes amis Pascal et Vivi, qui ont eu la bonne idée de fuir le début d'hiver parisien pour se réfugier dans le chaleureux printemps austral. Toujours est-il qu'une fois arrivé sur place, le ciel gris et le vent donnent peu envie de se lancer dans les rouleaux. Mais un bon café bien chaud et un gros muffin au chocolat plus tard, nous voilà face à l'océan ou plus exactement, face à la mer de Tasman.

Après avoir pris 4 bonnes vagues et une dernière un peu molle, je me dis que le surf c'est comme le vélo, faut juste s'y remettre et quand on a un niveau débutant comme moi, on risque pas de perdre grand chose ! Revigorés en même temps qu'épuisés (ça fait les bras!) par cette intense activité matinale, nous repassons par la case café bien chaud avant de découvrir Bell's Beach sous le soleil qui a, bien entendu, attendu que nous sortions de l'eau pour se montrer.

Il faut savoir que Bell's Beach est Le super spot de surf de la region de Melbourne mais tout le monde ne s'y aventure pas, il faut un certain niveau car la côte et les courants peuvent être assez dangereux. Même lors des épreuves de championnat du monde il y a apparement eu quelques bobos chez des pros ! C'est pourquoi, je vais attendre quelques temps avant de m'y essayer mais pour sûr, cette session de surf en appelle déja d'autres qui j'espère seront aussi nombreuses que possible !

P.S: Désolé pour ces vidéos filmées à la touriste, je m'appliquerai sur les suivantes !

9 octobre 2012

Episode 6 changement de crèmerie

Cela fait un certain temps que je n'ai rien écrit sur mon blog et pourtant il s'en est passé des choses ! Finies les belles promesses de régularité et de publications hebdomadaires, désormais celles-ci appaîtront à l'envie selon les évènementsde ma petite vie du bout du monde mais surtout selon le temps dont je dispose. Je pars du principe qu'il est préférable d'avoir un peu de recul sur ce qu'on vit afin de mieux le raconter, les détails inutiles disparaissent et seul l'essentiel demeure. Pour tout vous dire, ça m'arrange pas mal non plus car les dernières semaines ont étées bien remplies et très fatiguantes. Vous auriez envie vous, de raconter votre vie après vous être levé à 5h30 du mat' pour passer 10h dans les fourneaux infernaux d'un resto très fréquenté ?! En tous cas, moi non ! Ce qui explique qu'aujourd'hui lundi (jour que comme beaucoup, j'ai toujours détesté et qui est maintenant pour moi le début de mon tant attendu weekend), je peux prendre le temps de vous faire part des dernières évolutions de ma vie australienne.

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Peut être vous rappelez-vous que je travaillais comme cuistot dans un café appelé "Aquarium Bakery Café" avec des gens bien cools, sauf le patron Peter qui était assez désagréable avec les non-australiens, non pas que ce type fut raciste, mais j'en ai discuté avec pas mal d'australiens depuis et beaucoup s'accordent à reconnaître une certaine "préférence patriotique" de la part de certains de leurs compatriotes. Toujours est-il que ça commençait à sentir le roussi pour moi dans ce resto et qu'il me fallait trouver un autre boulot prestissimo.

 Marcie   NicBen

Il y a eu de très bons moments passés en un mois là bas et c'est pourquoi je ne peux omettre de vous parler de ceux qui ont fait de moi un vrai cuistot à commencer par Marcie, la chef, mère célibataire littéralement abandonné par son mec qui est allé "acheter des cigarettes" et fan de grosse techno londonienne; Nic le fou, maître-philosophe d'une sagesse pragmatique déconcertante, "pharmacie" ambulante qui dans son passé fut "cook" à la "breaking bad" et enfin Ben, gigantesque viking gay, étudiant la nutrition en même temps qu'il prépare des burgers bien gras et des frites bien trop salées. Mélanger tout ce petit monde et ça vous fait un cadre professionnel ultra rock n roll ! Voilà plus d'un mois que je ne les ai plus vu et je pense leur faire un coucou aujourd'hui...

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Avant que Peter ne me demande d'aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte, j'ai eu le parfait timing pour trouver ce nouveau resto d'inspiration française qui était en train de se monter, j'ai donc pris, non pas le train en marche, mais pour une fois sur le quai, et bien avant son départ. Et quel départ... il y a eu beaucoup d'argent investi, la cuisine et tous les équipements sont flambants neufs, le resto est une ancienne banque avec la porte blindée du coffre à l'ancienne, bref le lieu a beaucoup de cachet et présente avant tout, l'énorme avantage de se situer à 1 minute à pied de chez moi...pratique quand on commence tous les matins à 6h30 ! Et depuis son ouverture, "Little Henri" puisque c'est son nom, ne désemplit pas, avec des affluences records de 310, 335 personnes à nourrir entre 8h et 15h le weekend ! Les bloggers, les journaux et autres photographes passent pour donner leur point de vue sur ce nouvel endroit qui est en passe de devenir la nouvelle "place to be" de Thornbury.

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Je suis donc passé de l'ambiance plutôt familial et détendue de l'Aquarium à la cuisine précieuse et frénétique de "Little Henri". C'est plus dur (physiquement et culinairement), plus sérieux, moins le droit à l'erreur car plus d'exigences, mais plus excitant aussi car le challenge est d'un autre niveau, j'apprends vraiment plein de trucs et l'équipe est top ! Et y a plutôt intérêt me direz-vous quand les semaines font en moyenne 47 ou 48h avec une apothéose pour l'ouverture de 68h! Je me dis que c'est quand même un comble de devoir venir en Australie pour en apprendre plus sur la cuisine française! Surtout auprès de mon chef Tim qui n'a que 26 ans et déjà un solide bagage après être passé dans les cuisines du plaza Athénée, de Thierry Marx, Ducasse et d'autres grands chefs français. Je me plais bien dans ce boulot et j'espère bien y rester assez longtemps pour y apporter mes idées, car Tim est cool, ouvert aux suggestions et bien entendu y apprendre toutes les recettes qu'on y prépare et vous les servir à mon retour !

11 septembre 2012

Episode 5 Ma Maison...

 

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Une fois n'est pas coutume, je vous envoie en premier lieu la visite guidée de mon chez moi, que je partage avec Mark et Phil au 2 Pender Street 3071 Thornbury, quartier où je me plais décidément beaucoup ! 

Ma maison

Pour rappel, j'ai trouvé cette maison le dimanche 29 juillet (jour de mon anniversaire... petit cadeau de ma bonne étoile ?!) soit deux jours après mon arrivée à Melbourne, c'est la première que j'ai visité et quand j'ai rencontré Phil qui jouait de grat' sur le perron je me suis dit que ça sentait bon ! C'est sûr que lorsqu'on entend $140 la semaine et que la plupart des annonces sont à $200, 220 voire 260, on fait pas trop la fine bouche, néanmoins lorsque Phil m'a fait visiter, je n'ai rien vu de dramatiquement rédhibitoire dans cette maison.
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Je ne savais pas encore ce qu'était une "weatherboardhouse", à savoir une maison construite en bois dans les années 50/60, autrement dit une maison comme dans les 3 petits cochons qui donne l'impression qu'elle va s'effondrer sous les assauts du vents et prend parfois l'eau lors des averses sont diluviennes. Mais le gros bémol fut (et je prends le risque d'en parler au passé) surtout l'isolation, à proprement parler inexistante, ce qui permît aux petites brises glaciales de 5h du mat' de passer dans les jointures de la fenêtre pour me chatouiller le cou. Mais tout ça c'est du passé... le printemps est arrivé pour botter le cul des vents venus du pôle sud !
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Accessoirement je vais vous dire un mot sur mes collocs qui sont des supers mecs, encore étudiants sur le tard et au vue de la fac (que je vous présenterai dans un prochain épisode) on comprend pourquoi ! Mark, comme vous l'avez vu est de par ses origines très européen et revendique cette image un peu pirate, moins lisse que la plupart des australiens. Il vient de terminer son année de fac donc passe des journées pépères quand il ne bosse pas dans sa boutique de fringues militaires pour se faire du fric ! On s'entend vraiment bien, on refait souvent le monde ou nous enseignons quelques subtilités langagières ou culturelles sur nos pays respectifs...bref on se marre vraiment bien !
DSC00269Si Mark est plutôt expansif Phil lui, est un peu plus réservé au premier abord...et je précise bien au premier abord car c'est un pur australien (originaire du New South Wales la région de sydney) une fois qu'il est lancé, il parle fort, vite et fait montre d'une ironie des plus distrayantes. C'est avec lui que j'échange le plus culturellement, musicalement notamment (on a les mêmes références) il essaye de me convaincre (il n'aura pas grand mal) d'acheter une guitare pour qu'on puisse jouer du blues à deux. Je me sens plus proche de Mark en tant qu'individu mais plus de Phil sur un plan intellectuel, ces deux relations sont vraiment très enrichissantes et pour avoir ces collocs-là, la aussi j'ai eu du bol !

 

 

 

 

9 septembre 2012

Episode 4 Le Printemps

 

DSC00221Je me rappelle ce vendredi 31 août m'être réveillé une bonne demi-heure avant le réveil, déjà bien trop matinal car programmé à 6h. Première sensation...le froid qui règne dans la chambre et le besoin impérieux de se blottir dans la couette bienfaitrice. Prise d'informations...à travers l'obscurité de la chambre et le brouillard baignant mes neurones encore assoupis...la  Pluie, la vraie, celle du premier soir, celle qui trempe pour de bon, avec ces violentes bourrasques de vent froid. Il est environ 5h30, je n'ai pas du dormir beaucoup plus, me dit que la journée va être bien longue et espère sans trop y croire, que ces puissantes rafales éloigneront ce déluge avant que j'enfourche mon vélo pour être au resto à 7h !


Malheureusement les 5min d'intenses pédalades nécessaires auront suffi, malgré la veste et la capuche, à me donner la désagréable sensation de sortir de la douche pour la seconde fois en une heure. Effectivement, la journée fut très longue... d'autant plus longue que la tournée consolatrice des bars prévue avec les collocs, s'annula bien vite lorsque Phil s'en fut rejoindre sa "muse péruvienne" et Mark son lit, affublé d'un rhume carabiné qu'il allait généreusement partager. Une bonne nuit de sommeil plus tard je m'éveillais enfin reposé et jetant un coup d'oeil par-dessous mon volet roulant, découvrit un ciel bleu pur, limpide et lumineux... c'était le premier jour du printemps.

Oui...ici on ne s'embarrasse pas avec les équinoxes ou les solstices, encore moins des siècles d'astronomie passés à définir précisément des saisons...non, ici on fait pragmatique...on prend un calendrier et on commence les saisons le 1er jour du mois...et ça marche ! Autant ce 31 aout a pu être digne de nos plus déprimants jours de novembre autant le lendemain fut la journée que j'attendais tant depuis mon arrivée à Melbourne, soleil radieux, omniprésent et vigoureux si bien que je me suis permis le luxe de réparer mon vélo en T-shirt et ça... c'était inespéré !

DSC00218Repartant de Ceres le coeur léger sur mon vélo quasi "flambant-neuf", je reçois le texto de Ness (la couchsurfeuse qui m'a hébergé les premiers jours) m'invitant à cette crémaillère pas très loin de chez moi où des amis à elle ont trouvé cette superbe maison. Quoi de mieux pour célébrer l'arrivée du printemps qu'une bonne grosse soirée ?! Je me rends donc au 8 Union street aux alentours de 21h30, un pack de bière ficelé sur le porte bagage, mais la rue est si mal éclairée qu'il m'est impossible de lire les numéros jusqu'à ce que je passe devant cette maison où, de discrètes et vacillantes bougies disposées sur la façade révèlent sans l'ombre d'un doute le lieu des réjouissances.

A peine avais-je franchi le chemin qui longe la maison jusqu'au jardin, que Tom et Beth me souhaitaient la bienvenue bière en main, dans cette soirée où une bonne vingtaine de personnes discutaient, riaient et buvaient dans la fraîcheur nocturne auréolée d'un feu, siégeant au centre d'un tambour de machine à laver. Je discute un peu à droite à gauche puis trouve Ness posée dans un canap à discuter près du feu où fondent des marshmallows piqués au bout de bâtons.

Elle me montre la maison, me présente une des colocs qui m'encourage à prendre une bière dans la baignoire remplie de glace, puis je fais la connaissance de Paul et Emily, couple de sportifs émérites qui me racontent leur ascension du kilimandjaro et m'invitent à une course de 28 km au coeur d'un parc national en janvier. Quelques verres plus tard, c'est au tour de Katy, irlandaise installée ici depuis 5 ans de me filer quelques bons plans sorties, cafés, restos etc...Enfin, je fais la connaissance d'Isaac, un des colocataires, passablement éméché ("loud" comme on dit ici), qui braille, gesticule et emporte tout le monde dans sa spirale euphorique. L'alcool fait de plus en plus effet, les rires de plus en plus fréquents et sonores rivalisent avec la musique plus forte, à mesure que les gens entendant leurs morceaux préférés tournent encore un peu plus le potentiomètre de l'ampli et déjà nombreux sont ceux qui ont mis les voiles et sont rentrés chez eux, ce que je ferai sagement aux alentours de 2h. Pour une première grosse soirée australienne...je n'en espérais pas tant !


Une vue de Batman park, baptisé ainsi non pas en l'honneur de l'homme chauve-souris mais de son homologue bien moins philanthrope, John Batman, considéré comme un des fondateurs de Melbourne après avoir "acheté" près de 2500km² aux aborigènes en échange de quelques couteaux, paires de ciseaux, pièces de tissus et miches de pain.

27 août 2012

Episode 3 Impressions générales

le cuistot escroc L'essai s'est avéré à priori concluant puisque j'ai entamé aujourd'hui ma 4ème semaine en tant que cuistot à L'Aquarium Bakaery Café par un violent 7h-16h, pourtant cette satanée affiche "Chef position vacant" est toujours sur la porte. Comme pour me rappeler que ma situation reste toujours provisoire et que si aujourd'hui tout se passe plutôt bien, je ne suis pas encore sur le cours du long fleuve tranquille que je recherche. Il faut dire que si je m'entends bien avec la Chef et tout le reste de l'équipe, le patron lui est...plutôt ... appelons un chat un chat, un gros con ! Je ne vais pas m'étendre sur toutes les raisons à l'origine de cette affirmation car l'article serait bien trop long, mais bon, vous savez bien... ce genre de choses ne souffre aucune explication, on s'en accommode et on fait avec !

Etant donné que le taff prend quand même pas mal de mon temps, ma découverte de Melbourne se fait doucement très doucement, même si je connais déjà quelques supers cafés, bars, restos, je ne peux pas explorer si facilement tellement la ville est étendue. Ce n'est pas avec mon petit vélo que je m'en irai découvrir les riches banlieues du sud-est ou les plages magnifiques situées à une heure (de voiture) sur la côte ouest de la baie. Mais je compte bien me faire des potes motorisés d'ici l'été ! Le vélo est assez populaire ici et c'est plutôt agréable, les pistes cyclables sont nombreuses et permettent de voir tout types d'engins et de pilotes, du sprinter égaré du tour de France aux bons vieux babos, en passant par les jeunes cadres dynamiques décontractés.le vélo de GI Joe

Un exemple de l'état d'esprit sympa qu'on trouve à Melbourne c'est, pour prendre exemple, mon vélo qui fut abandonné, puis récupéré par une assoc'. Celle-ci propose de le retaper en vous fournissant conseils et outillages pour le payer au final une bouchée de pain ($50 sachant que le prix moyen est $200/$250) plutôt cool non ?! Du coup si vous avez un pépin avec le vôtre faites moi signe ;)

 

J'aurais aimé vous montrer la visite vidéo de mon chez moi, mais visiblement il y a un problème d'encodage avec mon appareil photo, il faudra que je me penche sur la question car si c'est "agréable" d'écrire des pâvés, j'avais surtout en tête de faire des ptites vidéos bien plus faciles à faire pour moi et plus agréables à regarder pour vous ! Je faisais donc cette vidéo au moment où mon colloc Phil est sorti de sa tanière et m'a emmené dans un pub voir l'équipe de rugby australienne se prendre une rouste des plus sévères, par les ennemis jurés néo-zélandais et ce, pour la deuxième fois en 2 semaines ! Ambiance... même si ici, dans le Victoria les gens savent à peine ce qu'est le rugby, Melbourne considérée comme la capitale sportive en même temps que culturelle, n'a d'yeux que pour son "football" (dégénéréscence lointaine du rugby sur un terrain ovale à 18 joueurs) dont les finales approchent et sont l'occasion de réjouissances particulièrement arrosées à travers toute la ville.


En somme, après un mois jour pour jour aux pays des kangourous (que j'ai déja mangé mais pas encore vu d'ailleurs) l'adaptation se passe plutôt bien, les jours s'allongent peu à peu, la température devient, lentement mais sûrement, plus supportable signe que le printemps tant attendu arrive bientôt. La perspective de découvrir un peu plus encore cette ville, qui déjà me plaît beaucoup, sous son aspect estival et festif dans les prochaines semaines et prochains mois me font prendre conscience que c'était bien par là qu'il me fallait aborder l'Australie.tout un programme !

 

23 août 2012

Episode 2 Une semaine bien remplie...

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Après avoir enchainé les siestes plus que fait une véritable nuit reposante, je retrouve Ness qui revient de son footing et se met après la douche, aux fourneaux pour me préparer un "typical australian breakfast" à savoir... un ptit dej' à l'anglaise: tomate grillées, champignons, haricots blancs à la tomate et les indémodables oeufs-bacon ! Rien à dire, ça cale son homme et ça fait un bon ciment pour la matinée surtout quand on a l'habitude de ne pas déjeuner le matin !

Ness est prof de physique et super sportive, elle m'oblige donc à pédaler comme un dingue pour la suivre lors d'une "ballade" dans les rues de Brunswick, Northcote et Fitzroy qui sont les banlieues tendances et sympas (trendy comme on dit ici) de Melbourne. Car Melbourne se compose un peu comme Bruxelles de nombreuses villes agglomérées qui sont du coup, devenues banlieues autour du CBD. Une fois les vélos posés, elle m'indique des endroits où je pourrais trouver des annonces de collocs intéressantes, une librairie pour commencer où je découvre l'annonce des concurrents dans mon projet de donner des cours de français, puis un café associatif magnifiquement décoré où les messages de collocs sont parfois déroutant, du style "vegan house..." comprenez "végétariens exclusivement

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Ayant déjà perdu le fromage et la charcuterie, je n'allais pas tout de même pas renoncer à mon régime alimentaire sous prétexte de trouver un toit ! C'est pourquoi, le lendemain, après un "café", enfin ce qu'ils appellent ici un "café" (un expresso noyé dans le triple de lait) et une "pizza" partagée avec Ness, je me suis mis à harceler téléphoniquement chaque imprudent ayant laissé une annonce relative à un logement. Après 2 bonnes heures d'appel je tombe sur ce Phil qui propose une chambre à Thornbury (Banlieue jouxtant les Brunswick, Northcote et autres cools quartiers) pour $140 par semaine sans les charges... autant dire une bouchée de pain au vue des tarifs exhorbitants pratiqués ici !

L'averse rageuse en cours passée, j'emprunte un vélo de Ness et m'en vais visiter cette petite mais fonctionnelle maison de banlieue que vous pourrez prochainement voir en photo. Je ne tergiverse pas, d'autant que le Phil en question me dit que je suis le potentiel locataire qui lui semble le plus sympa de ceux qui sont passés, qu'il en discute avec Mark l'autre colloc et que si tout va bien je peux emmènager le lendemain ! Banco ! Le soir il m'appelle pour me confirmer que je peux emménager le lundi ! Et voilà comment, arrivé le vendredi 27 à 7h du mat', je me retrouvai avec un chez moi le dimanche 29 au soir !

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J'annonce la bonne nouvelle à Ness, qui pour fêter ça nous fait une super bouffe végétarienne, car elle aussi est "Vegan" ce qui est très tendance ici visiblement, (le dernier cri étant la guerre faite au gluten ou "gluten free"), toujours est-il que ce bon repas fut accompagné d'un bon cabernet sauvignon australien assez dépaysant, premier exemple d'une longue série de surprises oenologiques plus ou moins agréables ! Le lendemain, je pars me ballader, le coeur léger dans les environs de mon futur quartier et commence à prospecter pour trouver le boulot qui va avec la maison.

CV imprimés, présentations faites avec mes nouveaux collocs autour d'une bonne bouteille de rouge, d'une ratatouille et de poulet mariné, je pars le lendemain matin écumer les bars et restos du quartier, mais cette fois, pour trouver du travail ! Après une bonne dizaine de restos "breakfast-lunch" une bonne quinzaine de boutiques en tous genres, j'entre dans ce superbe magasin de disques et livres d'art pour demander si par un heureux hasard, ils n'auraient pas besoin d'un vendeur. Le gars me donne un mail pour postuler m'expliquant que la centrale est à Sydney mais je ne l'écoute déjà plus remarquant que le prolongement de ce record-store est un café vraiment sympa dans lequel je me verrais bien bosser ! Je demande du coup au patron si il ne cherche pas un serveur, un barman ou même un cuistot et Re-Banco il m'emmène en cuisine, me présente à la Chef qui me propose de faire un essai l'après-midi même ! Je ressors du café en remarquant l'affiche sur la porte "position Chef vacant" me disant que j'ai une super bonne étoile...

19 août 2012

Episode 1 L'arrivée en Terre Australienne

                                                           

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Parti en speed de mon appart un mercredi soir à 20h, le sac sur le dos, la clope au bec (qui reste à ce jour ma dernière) direction le métro ligne 4, je me retrouve bien vite à Roissy à faire une queue interminable en attendant d'enregistrer ce satané bagage qui se trouve bien mieux sur le charriot que sur mon dos ! Derniers coups de fils, derniers textos et me voilà confortablement installé dans l'avion qui m'amène à Singapour.

Après 12h et des brouettes de vol à regarder des films tellement nuls que je ne m'en rappelle même plus (le Marsupilami de Chabat pour donner une idée... du lourd donc !) l'hôtesse me demande de relever le store du hublot et je découvre l'archipel et ses palmeraies, ses carrières de fers aussi, dans une magnifique lumière de fin de journée. 3h de transfert, le temps de casser une graine, de se ballader dans un aéroport top classe avec des ordis à dispo, de faire du coup, un tour sur le net pour confirmer mon couchsurfing, de faire un coucou aux squatteurs de Facebook et me voilà reparti pour un peu plus de 8h de vol.

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Débarqué à 7h du mat' par une froide et bruineuse matinée dans le CBD (Central Buisiness District) ou centre-ville après 25h de voyage, j'ai plutôt la sensation de me retrouver dans une Mégapole à la New yorkaise froide, immense, avec ses gigantesques avenues rectilignes flanquées de gratte-ciels à je ne sais combien d'étages. Sensation d'être minuscule, la fatigue et le sac de 25 kg sur le dos aidant, dans un univers aussi démesuré qu'indifférent dans lequel il me faudra pourtant bien trouver ma place.

Premier Chai-tea à l'australienne, c'est à dire 3L de lait pour une cuillère à café de thé avec épices, dans mon enseigne de restauration rapide préférée, à vrai dire la seule qui offre le wifi dans le coin et qui avec son Grand M jaune visible partout sur la planète prend à cette heure-ci des allures d'asile et de refuge ! Ragaillardi et réchauffé, je repars dans ce quadfrillage d'asphalte encore inconnu et petit rayon de soleil aidant, je me ballade prennant peu à peu contact avec la ville.

La première journée à Melbourne passée en promenades dans différents coins du CBD à ouvrir le compte bancaire, chopper le portable australien, la carte de transport etc... je retrouve Ness (Vanessa) ma couchsurfeuse dreadue d'1m90. Le temps de poser enfin ce putain de sac, de discuter un peu et nous voilà partis rejoindre une amie à elle pour boire des coups dans un bar. Plutôt cool !

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Il est 19h... on part en vélo et BAM ! Orage ! Quand il fait orage ici ce n'est pas de la grosse pluie grasse qui tâche, ce sont de petites gouttes qui portées par de violentes rafales de vent viennent joyeusement vous fouetter la face et vous tremper jusqu'aux os ! Une bonne vingtaine de minutes de vélo dans ces conditions et me voilà au comptoir d'un bar un peu trop vide à mon goût mais agréable. Et là, 2ème BAM ... 2 pintes $20 quasi 20€...je comprends très vite que mes soirées se feront bien moins souvent dans les bars qu'à Paris. 2 pintes plus tard on change de bar et Brunswick Street s'est changée en décor mouvant dans lequel différentes séquences (films, vijying, animations) sont projetées sur les immeubles. Vraiment cool !

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Sauf que voilà nous arrivons à un autre bar... le vent est toujours là, je n'ai toujours pas séché de la précédente averse, il est 23h soit 7h du mat pour moi et j'ai sommeil... mais tellement sommeil...Je fais bonne figure, bois ma pinte de Guiness et vers minuit enfin, le "...bon on va y aller" que j'attendais tant me redonne l'énergie de faire les 20 minutes de vélo pour retrouver le "matelit" que Ness m'a préparé. Je quitte enfin mes vetements toujours humides et me réfugie sous la couette... glacée !

 

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